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Burn-out - Quelle(s) aide(s) pour en sortir ?

Céline TILLIER - Ressources et Potentiels • mars 02, 2020

Burn-out - Quelle(s) aide(s) pour m’en sortir ?

La résilience, personnelle et professionnelle, est possible si l’on parvient à comprendre et à tirer de l'expérience lors de la traversée de ce Burn-Out. Elle se fait aussi en étant bien entouré(e) et/ou accompagné(e).

C’est ce que nous allons aborder dans cet article.

Et si le Burn-Out pouvait aussi s’avérer l’occasion d’un retour à soi ? (2/3)

Pour accéder au premier article : Burn-out - Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Cliquez ici

Temps de lecture : 7 minutes

(…)Le conducteur et le véhicule sont malheureusement vraiment à l'arrêt !

 « Tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin. » Proverbe africain 

Dans cet article, nous aborderons différentes aides et ressources qu'il est possible de mobiliser. Bien sûr ce ne sont pas les seules existantes. 

Chaque burn-out est unique et chacun réalise son chemin de façon unique en fonction de ce qui lui semble de mieux.

Je souhaite vous préciser le point qui me semble important: dans cette situation «de fragilité» qu' est le Burn-out (BO) il vous faut vous sentir en confiance avec votre entourage et les personnes qui vous accompagnent. 

Qu’il s’agisse de personnes de votre famille, de vos amis, au niveau professionnel, ou les professionnels de santé, etc. si vous ne vous sentez pas en confiance ou si vous avez l’impression que cela vous mobilise beaucoup de votre énergie, un premier pas peut-être de vous autoriser à changer de professionnel, ou temporairement de moins côtoyer certaines personnes, etc. 

Votre énergie est précieuse, mais rare pour l’instant, alors il vous faut trouver / créer le contexte le plus favorable pour la préserver et la développer.


Accepter la situation d’épuisement et le besoin trouver de l’aide

Plus tôt on accepte la situation, plus tôt on prend soin de soi de la bonne manière, plus vite on aura des chances de sortir de cette parenthèse et de reprendre le fil de notre vie. 

Attention cela ne veut pas dire reprendre exactement là où tout s’est stoppé net, au contraire des changement(s) seront nécessaires pour éviter le risque de rechute, mais aujourd’hui votre urgence est d’accepter votre niveau de fatigue. 

Le BO touche souvent des personnes très organisées et qui savent gérer beaucoup de choses en même temps, qui sont investies. Elles ont l'habitude de se débrouiller seul(e)s, voire habituellement ce sont elles qui apportent leur aide et soutien aux autres ! 

Lorsque le BO se produit ce sont elles qui ont besoin de beaucoup de soutien et d’accompagnement alors trouver ou demander de l’aide n’est pas toujours facile et c’est assez normal.
Même en plein milieu de la tempête, il arrive que l’on ait encore envie de pouvoir en sortir seul(e)… 

Rassurez-vous sur le chemin à venir vous pourrez agir par vous-même. 
Mais pour faire ce pas de côté, qui sera nécessaire pour comprendre ce qu’il vous est arrivé, traverser cette situation et trouver les repères qui vous seront utiles pour avancer et éviter la rechute ; il est fort probable, mais surtout recommandé, de solliciter un ou plusieurs coups de pouce.


Et si la toute première aide venait de moi ? 

Pour les étapes à venir il est nécessaire de comprendre que vous allez devoir mettre en place une autre façon de fonctionner et ceci pour chacune des phases du Burn-out que vous allez traverser (le stop, le mode survie, le repos, le rebond, etc.). 

Votre première mission va être d’accepter votre niveau de fatigue. Pour cela il va vous falloir parvenir à lâcher certaines de vos habitudes (pour certaines temporairement, pour d’autres il faudra peut-être en changer totalement).

Sinon le risque est de conserver l’illusion que vous êtes juste entrain de faire une pause et après cette pause tout va repartir comme avant !
 
Albert Einstein le disait très bien : « La folie, c'est se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent. ». Alors « faire comme avant » ça sera avant tout risquer un nouveau burn-out.

Votre réservoir d’énergie est bas, du temps sera nécessaire pour parvenir à le remplir à nouveau et suffisamment.

  •  La théorie des cuillères :
Pour mieux comprendre comment votre énergie fonctionne quotidiennement et vous déculpabiliser des choix à faire pour la préserver, en particulier dans la phase "du repos", la théorie de petites cuillères de Christine Misérandino peut vous être vraiment utile. 

C’est une métaphore pour illustrer la consommation et le rechargement de l’énergie au quotidien. Les petites cuillères expriment les valeurs d’énergie qu’une personne a de disponibles chaque matin. Il s’agit d’un nombre limité de petites cuillères pour lequel la personne doit être vigilante quant à son utilisation.

Si elle se réveille avec 30 petites cuillères disponibles pour toute sa journée et que chaque action équivaut à un certain nombre de petites cuillères : ex se laver sous la douche (3 petites cuillères) ou prendre un bain (2), aller chercher les enfants à l’école (5), faire les courses et préparer à manger (10) etc. Elle devra tous les jours être vigilante à choisir les actions qu’elle pourra et voudra faire tout en faisant attention à ne pas dépasser le nombre de petites cuillères qu’elle a de disponible. 
Le risque sera sinon de continuer à s’épuiser et à retarder le moment du retour de son énergie.

Pour en savoir plus sur la théorie des petites cuillères : cliquez ici.
Par vidéo : cliquez ici.

Vous pouvez d’ailleurs expliquer cette théorie à votre entourage pour qu’il comprenne ce qu’il se passe pour vous.
  • Les 3 piliers principaux :
Les 3 domaines principaux sur lesquels vous pouvez agir dès maintenant (ces piliers sont vrais aussi pour toute personne qui souhaite se maintenir en santé) sont :

1 - Votre énergie :

 La préserver et l’utiliser avec économie : on l’a vu précédemment c’est primordial.

2 - Votre sommeil : 

Il est très important de maintenir un bon volume et qualité de sommeil.
Un adulte a habituellement besoin entre 7 et 9 heures de sommeil. Au-delà de la durée c’est la qualité qui est importante. Pendant un BO, le besoin de sommeil évolue et souvent il augmente au début.

Si vous dormez beaucoup alors continuez autant que votre corps le réclame. Cela signifie que vous en avez besoin : votre corps et votre mental se mettent en mode "par défaut" et ont besoin de se ressourcer (on cumule des petites cuillères si on dort suffisamment).

Parfois à l’inverse, le BO perturbe le sommeil. On dort mal et/ou peu, vous faites des cauchemars, vous vous réveillez plusieurs fois dans la nuit, vous vous réveillez tôt ou avez des difficultés pour vous endormir. Alors parlez-en à votre médecin ou un professionnel de santé. Si vous ne dormez pas assez, vous cumulerez de la fatigue physique mais aussi mentale (on cumule alors moins de petites cuillères). 

La sieste est aussi un allié utile lorsque l’on dort beaucoup et que l'on ne peut pas dormir autant que nécessaire, ou qu’à l’inverse on dort mal. Une sieste de 15 à 20 minutes peut vous permettre de récupérer 2 heures d’activité.

3 - Votre alimentation : 

Manger régulièrement et sainement est le 3ème pilier de votre santé. 
Trouvez une alimentation saine qui vous convienne (il arrive que les troubles intestinaux soient présents lors d’un burn-out, il est donc important de trouver une alimentation qui tienne compte de ces symptômes).
Avoir une alimentation adaptée au Burn-out : vitamines, minéraux, compléments alimentaires, plantes peut aussi vous soutenir dans cette étape.

  • Et se remettre en mouvement :

Quand je parle de mouvement, je ne parle pas nécessairement d’activités sportives et encore moins intenses.

Le mouvement doit se faire à hauteur de vos capacités du moment et peut se traduire par des choses toutes simples : aller s’installer dans son jardin, prendre un bain de soleil, aller chercher son courrier à la boîte aux lettres, et lorsque vous le pourrez: vous promener quelques minutes puis plus longtemps dans la nature (la nature a un impact très favorable et apaise le mental).

Lorsque vous vous en sentirez capable, reprenez des activités qui vous plaisent mais qui ne vous fatiguent pas et surtout qui vous font du bien au corps, au mental ou au cœur. 

L’activité va aussi vous aider à réguler le sommeil. C’est un défouloir du stress et dans nos vies plus sédentaires, il est nécessaire de pouvoir permettre au corps de se défouler.
Se mettre en mouvement libère des hormones qui vous aideront à remonter la pente et limiteront aussi certaines douleurs physiques. 

Le plus important est comme toujours de respecter votre niveau d’énergie et vos limites. Soyez doux/douce avec vous-même.

De l’aide autour de moi : à la maison, mes amis, au travail  

Pour l’entourage, notamment le/la partenaire et les enfants, le Burn-out peut être un tel séisme qu’il peut s’avérer très difficile à vivre notamment sur le long terme.

Il s’agit d’un changement soudain et important qui crée de l’incertitude et souvent de la peur.  Il va nécessiter de réorganiser les habitudes et certainement de leur demander de prendre le relais pour vous soutenir. 
Ils vont vivre, tout comme vous, au jour le jour sans totalement comprendre ce qui vous arrive et cela peut malheureusement parfois créer des tensions, de l’incompréhension. 

Alors essayez d’échanger avec eux sur ce qui vous arrive (tout du moins pour ceux qui sont ouverts à l’échange). 

Vous pourriez par exemple leur expliquer la théorie des petites cuillères (présentée plus haut) afin qu’ils comprennent que votre fatigue n’est pas une question de volonté mais bien un état de fait. Invitez-les à lire également des articles ou livres sur le thème du Burn-out.

Ils ont un rôle très important à jouer dans votre reconstruction. Leur bienveillance, leur présence et leur soutien vous seront très précieux. Mais il leur faudra aussi faire attention à eux, notamment votre partenaire, à prendre du temps aussi pour eux pour ne pas risquer le trop plein.

Essayez également et le plus possible, de vous entourer de personnes qui ne vous consomment pas d’énergie, éviter celles auprès desquelles vous avez l’impression de devoir plaider votre cause, expliquer votre état, justifier votre fatigue.

Votre énergie est précieuse, il va falloir parvenir à l’utiliser le plus efficacement possible et cela va peut-être vous demander de faire des choix y compris dans vos relations (du moins pendant quelques temps).

L’aide des professionnels :

Le BO nécessite d’être entouré mais aussi accompagné par des professionnels qui connaissent le Burn-out. 

Pour moi la meilleure approche est la PLURIDISCIPLINARITE.

Le BO va évoluer par phases et aura des effets sur différents aspects de votre santé : votre corps, votre mental, vos émotions, votre vie familiale et sociale, votre relation au travail, etc. Il est donc important de trouver des ressources pour vous accompagner à chaque étape du BO en fonction de l’évolution de vos besoins.

1 - Les professionnels de la santé :

Le premier «partenaire» devrait être votre médecin traitant. Car il est l' interlocuteur du quotidien pour vous soigner et vous guider auprès des différents professionnels spécialisés à votre situation. 
Si il/elle connaît bien le Burn-out et Syndrome d’Epuisement professionnel c’est encore mieux car c’est souvent lui qui en assure la prescription des médicaments, des arrêts de travail, examens complémentaires, maison de repos ou sollicitation des autres professionnels (ex. : psychiatres, etc.). 
Il/elle va aussi pouvoir en temps voulu pouvoir aborder la question du retour au travail.

Il est donc important que vous vous sentiez en confiance et entendu(e) par ce professionnel.

Pour les approches avec phytothérapie, diététique, naturopathie, aromathérapie, homéopathie consultez les professionnels de ces domaines qui sauront vous guider. Les masseurs kinésithérapeutes, ostéopathes, somatopathes, etc. peuvent vous aider à soulager votre corps. 

2 - Les Psychothérapeutes / Psychiatres / Psychologues / Psychanalystes / Psycho-praticiens :

Trouver du soutien en matière de psychologie est également important. 
Même si il n’est pas facile d'aller voir un professionnel pour évoquer votre situation (car demander de l’aide et parler de soi ce n’est pas toujours évident) cela permettra de poser le bon diagnostic, de traverser et mieux comprendre ce que vous vivez et ce qui a favorisé l’arrivée du BO. 

Un BO peut aussi avoir des effets sur le fonctionnement de votre cerveau et donc sur votre santé au global il est important d’être soutenu sur ce plan-là.

Ces professionnels peuvent également vous aider sur la gestion des émotions grâce à des techniques thérapeutiques dédiées.

3 - Les autres approches :

Comme je vous le disais au début de l’article : chaque BO est unique et chaque chemin de reconstruction l’est aussi. 
Alors en fonction de qui vous êtes, de vos goûts, professionnels que vous avez rencontrés d’autres approches pourront vous aider. 

Les outils psycho-corporels, qui permettent à la fois au corps et au mental d’être pris en charge, sont utiles ex. la relaxation, la brain gym, la sophrologie, l’art-thérapie, le yoga,… 

Par exemple, j’utilise lors de mes accompagnements le conseil en santé holistique car cette approche globale (corps, mental et existentiel) permet d’aider à mobiliser et développer les ressources internes et présentes de la personne.

Les approches telles que l’acupuncture, la réflexologie, les massages, l’hypnose, etc. peuvent être très aidantes pour vous faire du bien et vous aider dans la prise en charge de vos douleurs ou du stress. 

4 - Juridiquement : 

Votre situation peut malheureusement aussi nécessiter des démarches juridiques et quelques fois également auprès des prud’hommes. 
Vous avez des droits, il est important de pouvoir les faire respecter. Même si il n’est pas facile de s’engager dans ce genre de démarches, car elles demandent de l’énergie (consomment beaucoup de cuillères) elles peuvent s’avérer salutaires aussi pour votre situation alors faites-vous aider. 

Vous pouvez consulter des associations qui pourront vous guider dans les différentes démarches possibles, il y a aussi la possibilité de consulter des avocats gratuitement au tribunal de votre département par exemple.

5 - Les lieux d’échanges : associations, groupes de réseaux sociaux, groupes de paroles:

Pouvoir échanger avec des personnes qui vivent ou ont vécu ce qu’il vous arrive est très important pour ne pas rester seul(e), partager son vécu, ses expériences, ses solutions, etc.
Pour cela vous pouvez :
- vous adresser à des associations locales ou nationales ex. France burn-out,...
- suivre des groupes sur les réseaux sociaux créés par des auteurs qui ont écrit sur le BO comme Anne EVERARD  ex. Burn-out France (animé par Anne EVERARD)
- Ou encore des groupes de parole à proximité de chez vous.

Je vais justement proposer un groupe de parole pour les personnes concernées par le BO à proximité de Valence (26), si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à vous abonner à la page facebook où je communiquerai les dates. Cliquez ici

6 - Dans l’entreprise :

La médecine du travail peut-être un acteur important pour identifier le BO et ensuite préparer au mieux votre retour en entreprise. 
Sachez que certaines associations de médecine du travail proposent des accompagnements spécifiques avec des psychologues du travail ou autres acteurs pour vous aider en matière maintien en emploi.

Le service Ressources Humaines et/ou les infirmiers en santé au travail peuvent aussi être soutien dans vos démarches. De même que votre responsable et/ou vos collègues de travail peuvent eux aussi vous aider dans cette parenthèse du BO ou par la suite à revenir au travail. 
A condition de vous sentir en confiance et en capacité de reprendre contact avec eux, ils peuvent vous accompagner dans votre démarche lorsque le moment sera venu pour vous.



Voici les différentes aides qu'il est possible de mobiliser notamment dans la phase de repos et de récupération, ce ne sont évidemment pas les seules. N’hésitez pas à commenter pour expliquer quelles aides ou ressources vous ont aidées ou vous aident dans ces deux phases du BO.

Et maintenant que la phase de repos est respectée, et que l’énergie commence à se stabiliser peut-être que l’idée de préparer l’après ou votre retour au travail peut commencer à vous trotter en tête ?  

Là encore il va vous falloir agir avec prudence et respect de soi. 

Je vous parlerai dans le 3ème article Burn-out - Et après ?, de la façon dont le conseil en santé holistique, le coaching après un Burn-out ou d'orientation peuvent contribuer à augmenter la réussite de votre "après Burn-out".
 
Pour accéder :
  • à d’autres infos sur le BO ou les aides que je propose (pour les personnes concernées ou leur entourage personnel et professionnel) rendez-vous sur :
www.ressources-potentiels.fr à la page dédiée au burn-out 
ou encore : en cliquant ici.
  • à l’article précédent : Burn-out - Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Cliquez ici.

A bientôt,

Céline  
Coach certifiée - Consultante en transition professionnelle – spécialisée en accompagnement du Burn-out

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Alors il est diffici le (y compris certaines fois pour les personnes elles-mêmes) de mesurer ou de se rendre compte de toutes les conséquences du burn-out sur le corps, le cerveau, les relations mais aussi sur l’avenir évidemment. Pour la suite de cet article, je vous propose d'utiliser une image, une métaphore, pour parler du Burn-out. J'espère aussi vous donner quelques repères ou éléments d'alerte pour vous éclairer sur ce qu'il peut se passer en amont et pendant le burn-out . Qu' est-ce qu'il se passe lors d'un Burn-out ou lorsque l’épuisement professionnel se produit Imaginez vous que lorsque vous vivez votre vie et que vous êtes comme un conducteur qui conduit un véhicule pour voyager et se rendre quelque part. Dans cette image, la personne que vous êtes est le conducteur ET le véhicule. Le trajet déjà effectué représente votre passé et celui à venir - votre futur. Sabine Bataille utilise, elle aussi, cette notion dans son livre : Se reconstruire après le burn-out. Le corps est le véhicule de notre mental au même titre que la voiture véhicule le conducteur : l'un ne va jamais sans l'autre. Trajet et tableau de bord Lorsque nous voulons réaliser un voyage ou un trajet en limitant les incidents et encombres, nous préparons notre itinéraire et notre véhicule. Une fois sur la route, nous respectons le code de la route, le plan de route, etc. Il nous devons également regarder le tableau de bord pour réguler notre conduite mais aussi observer le comportement du véhicule pour ne pas risquer un accident ou une panne. Dans le cas du burn-out : le conducteur (le mental) n'a pas tenu compte, ou n'a pas réussi à tenir compte, de l’état ou des besoins du véhicule (notre corps) sur une longue distance alors s'est produit une grosse panne. Malheureusement, la personne prend très souvent conscience de la gravité de la panne qu’une fois que le véhicule ne «peut» décidément plus avancer comme elle le voudrait ou comme c’était prévu. - C'est donc là que le burn-out survient ! Le véhicule s’arrête et la personne voit, parfois avec stress et anxiété, tous ces kilomètres qu’il reste à parcourir pour atteindre son arrivée ! La réalité l'a rattrapée comme si elle se réveillait brutalement d’un rêve. Le conducteur n' a rien vu (ou rien voulu voir parfois) des indications du tableau de bord depuis quelques kilomètres : Ni le moteur qui s’affolait et surchauffait (trop de stress, beaucoup de dossiers, des urgences, pas assez de temps pour tout faire, faire vite-vite, …), Ni la jauge d’essence qui s’approchait du 0 litre (manque de sommeil, maladie pendant les vacances, plus le temps de prendre les RTT ou congés disponibles, perte d’appétit, troubles intestinaux,…), Ni la fumée blanche qui s’échappait peut-être du capot (changement d’humeur, lassitude, émotions soudaines, …). "C'était pas grand chose, ou ça allait passer"... Le véhicule s’arrête net : il n' y a plus moyen d’avancer. - Et là … que faire maintenant ? Dans le cas d'un véhicule, on appelle son assistance dépannage pour venir récupérer et faire réparer la voiture . Le problème ici c’est que notre corps et notre mental ne sont pas que de la mécanique . Il va falloir du temps pour se réparer (souvent bien plus longtemps que ce que le mental ne l’avait envisagé). Le temps est, et sera, le principal allié mais rassurez-vous il y en a d’autres . Faire le diagnostic de la panne : repérer les indicateurs, symptômes et les effets du burn-out Le burn-out est un épuisement physique, intellectuel, moral et émotionnel notamment lié à un excès de stress, surcharge d’activité, etc. (le verbe “to burn out” en anglais signifie “se consumer”, on se consume de l'intérieur). - Quels indicateurs pour identifier un burn-out Pour identifier que quelque chose commence à ne pas aller "correctement' et qu'il y a peut-être un risque de vivre un burn-out voici quelques indicateurs qui peuvent vous servir d'alerte ( pour vous ou quelqu'un de votre entourage). On peut s'alerter lorsque de façon inhabituelle et peut-être déjà régulièrement, on remarque un ou plusieurs comportements, difficultés ou réactions ci-après : des troubles ou difficultés de concentration (avoir tendance à s’échapper mentalement de la situation où l’on est) et/ou de mémoire, une tendance inhabituelle à procrastiner - c’est à dire une tendance à remettre à plus tard ce que l’on a à faire, être démotivé(e), voire blasé(e) par son travail, ressentir une perte de sens à ce que l’on fait, se sentir incapable ou fragile, voire dépassé(e), mais aussi de l’épuisement émotionnel qui peut prendre la forme : 1. de cynisme, un manque d’empathie vis-à-vis de collègues, personnes dont on s’occupe, malades si l’on est soignant par exemple, d’ une agressivité, 2. ou de beaucoup d’émotivité avec des pleurs, une anxiété, des peurs, de l'énervement,… Il est alors nécessaire de rencontrer, ou d' inviter la personne à rencontrer, un professionnel de santé pour faire le point de la situation et son impact sur votre vie et santé au global. Ce peut être un médecin traitant, le médecin du travail, un thérapeute, etc. Il est nécessaire de percevoir ces signes, malaises, changements, de "voir" que cette fatigue s'installe et qu' elle commence à influencer votre santé ( pas juste physique mais aussi psychologique et sociale). - Réagir et vite Il est tout aussi important de modifier des éléments de votre quotidien pour arrêter "l'engrenage du trop" qui est entrain de se mettre en place. Sinon le risque est de tomber dans le stress chronique. Pour cela accordez-vous du temps pour vous (rien que pour vous) et du temps à ne rien faire du tout (même si cela n'est vraiment pas facile, il le faut pourtant) . Prenez des moments pour faire des choses que vous aimez faire ou pour vous faire du bien (sortie entre amis, un massage, du sport, se mettre au soleil,...). Passez du temps avec des personnes qui vous font vraiment du bien et si vous le pouvez, échangez avec eux de ce qui vous arrive (même si il n'est pas facile de parler de ses difficultés c'est un pas très important que de ne pas rester seul(e) face à nos problèmes). - Quels sont les symptômes du burn-out Si malheureusement on n’a pas réussi à observer assez tôt ces changements et à changer d'habitudes. Si le niveau de stress ne se réduit pas, que la situation se maintient voire empire alors le risque est de rentrer dans une nouvelle phase du burn-out : celle du trop-plein, le stress est devenu chronique . Dans cette phase, le corps et le cerveau ne suivent plus cette cadence trop forte qui leur a été imposée et malheureusement finissent par craquer. S’en suit un épuisement, la fatigue est très importante, les douleurs psychosomatiques apparaissent mais aussi parfois des pathologies. Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre mais le « mode survie » dans lequel est entrée la personne peut avoir les caractéristiques suivantes : sensation d’un épuisement soudain, fatigue physique impressionnante, besoin conséquent de dormir et de se reposer, accidents, douleurs psychosomatiques, maux de dos (et tensions musculaires importantes), problèmes de concentration et de mémoire (parfois très conséquents), troubles du sommeil, des variations de l’humeur, anxiété et/ou peur importante de ne plus parvenir à faire son travail ou d’être à la hauteur, repli sur soi, moins d’interactions sociales,… STOP ! A ce stade il est plus que temps de s’arrêter et de le faire le temps qu'il sera nécessaire . Pour cela il faudra idéalement bien s'entourer et se faire accompagner par des professionnels notamment de santé. Le conducteur et le véhicule sont malheureusement vraiment à l'arrêt ! Alors je vous en dis un peu plus dans quelques jours dans Burn-out - Quelle(s) aide(s) pour en sortir ? car : « Tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin . » Proverbe africain Vous trouverez d'autres informations sur le burn-out et les aides que je propose (pour les personnes concernées ou leur entourage personnel et professionnel) en vous rendant sur mon site à la page dédiée au burn-out ou encore : en cliquant ici . A bientôt, Céline Coach certifiée - Consultante en transition professionnelle – spécialisée en accompagnement du Burn-out Ressources et Potentiels Valence Drôme Ardèche
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